La seule exception eut lieu au milieu du XIXe siècle : pendant plusieurs années, la Commune n’avait pas les moyens d’engager un instituteur, et seule une école privée pour jeunes filles existait. Le Conseil municipal de Castelnau, dont le Crès dépend jusqu’en 1872, décide de supprimer le poste de curé au Crès pour allouer le salaire à un instituer. Une institutrice arrivera dans la commune en 1848, mais décédera à la fin de l’année scolaire. La Commune se retrouve à nouveau sans personne pour enseigner aux plus jeunes. Ce n’est qu’en 1852 qu’une nouvelle rentrée scolaire eu lieu au Crès.

Mais pendant toutes ces années, la salle du classe et le logement de l’instituteur sont loués chez un particulier. Le bail arrive à son terme en 1868, mais le propriétaire ne souhaite pas le renouveler. Où vont donc étudier les enfants ? Monsieur le Marquis de Roquefeuil arrive avec une solution : il possède au Crès une belle maison qu’il n’occupe jamais, et loue aussi à la mairie un terrain pour son troupeau. Il propose à la mairie l’échange des terres contre sa demeure pour accueillir l’école.

Dans un premier temps, l’école accueille une classe pour les garçons et le logement du précepteur et les filles elles continuent d’aller étudier chez un particulier. Mais en 1870, le Conseil adopte le principe de gratuité de l’enseignement. L’école est alors modifiée pour pouvoir accueillir deux classes, une pour les garçons et une pour les filles ! Petit à petit, l’école s’améliore et s’agrandit, pour donner aux enfants une cours, un préau, des lieux d’aisances.

En 1872, le Crès devient une commune indépendante ! Le Conseil municipal s’installe alors dans une salle au premier étage du bâtiment de l’école.

Petit à petit, la Commune s’agrandit et l’école ne peut plus accueillir tous les jeunes enfants de la commune : un nouveau groupe scolaire est créé en 1969 et en 1980, le bâtiment n’est plus occupé que par la mairie.