Les journées 2024 étaient placées sous le signe du patrimoine vert, tout aussi ...
Le matin du 20 septembre, nous avons emmené au bord du Salaison une classe de CM2 de l’école Frédéric Mistral, avec leur enseignante Nadine Bruguier, pour identifier les principaux arbres et employer un peu de vocabulaire botanique. Pour épargner aux enfants de trop perdre de temps à écrire, chacun a eu un document recensant une vingtaine d’arbres, avec leurs noms français, latin botanique et occitan (notre langue historique, c’est aussi le patrimoine). Ils ont pu voir entre autres le Chêne vert, le Laurier-tin, l’Olivier, la Fillaire (à ne pas confondre avec le précédent), le Platane, le Micocoulier, l’Arbre de Judée, le Laurier noble, le Cyprès, le Frêne, le Pin d’Alep, le Pin parasol, l’Ailante.
L’après-midi, c’est une classe de CM2 de l’école Émile Barrès, sous la conduite de Virginie Signoret, que nous avons emmenée au lac Jean-Marie Rouché. Les élèves ont appris à nommer arbres indigènes et arbres plantés pour le reboisement : le Tilleul, le Cèdre, le Pin d’Alep, le Pin parasol, le Robinier, l’Olivier, le Mélia, le Cyprès, le Peuplier blanc, le Peuplier noir, le Micocoulier, le Mûrier à magnans, le Jujubier. Ils ont même gouté à la fleur de roquette qui tapissait une part du terrain.
Les élèves ont donc appris à regarder de près et de loin, toucher les feuilles et les écorces, observer de près les feuilles et les fruits, et apprendre les usages. L’observation des feuilles leur a permis d’employer le vocabulaire scientifique : feuille simple, composée, entière, découpée, dentée, alterne, opposée, concolore, versicolore, aiguille. Pour les fruits, ce sont les termes de drupe, akène, samare, gousse, baie, cône qui ont été définis. Des feuilles de chaque espèce ont été récoltées pour poursuivre des ateliers en classe. Le bilan est extrêmement positif : excellente participation des élèves et satisfaction des enseignantes qui ont découvert bien des choses.
Le matin du 21 septembre était consacré aux adultes : une vingtaine de personnes ont participé à la sortie. Nous avons commenté les arbres du lac mais avec une toute autre approche que pour les enfants. Nous avons tiré les commentaires du côté linguistique, étymologique, ethnobotanique, symbolique, etc., non sans avoir fait goûter aussi à la roquette, fleurs et feuilles… S’est exprimé un regret des participants de n’avoir pu achever la liste des 53 arbres répertoriés sur le parcours du lac, tant il y a de commentaires à faire sur chacun. On en profite pour redire combien notre commune a de la chance d’avoir un véritable arboretum d’arbres sauvages et introduits qui mérite attention et qui constitue un support pédagogique pour tous les âges.
Josiane UBAUD, ethnobotaniste